Novembre 2000
Par Dave Martinyuk
La série des Tomb Raider est devenue, presque à l’instar de Dieu (!), omniprésente. On la retrouve chaque fin d’année sans plus guère de surprises, désormais. Le dernier épisode en date est le cinquième, ça, nous vous l’avions déjà annoncé. Avant le test complet, voic quelques photos et réactions...
Parler plusieurs fois d’un même sujet est toujours un exercice délicat. à défaut d’être vraiment difficile. TR5 (pardonnez mon souci de concision) est un titre sur lequel j’ai déjà dit beaucoup de choses il y a de cela deux mois. Nous avons toutefois pu en voir davantage. Plus d’images, d’abord, mais nous avons également pu nous essayer un petit moment au jeu, ce qui, vous l’avouerez, vaut bien une nouvelle présentation sur deux pages. Car quoique l’on en dise, Tomb Raider reste une série à succès qui se vend toujours plus ou moins bien à chaque nouvel épisode. À cet égard, les chiffres de vente de TR4 sont sans commune mesure avec ceux du 3 (qui avait super bien marché, les voies du marketing étant décidément impénétrables) et Core Design et Eidos n’attendent a priori rien de vraiment extraordinaire concernant ce cinquième opus (comprendrenbsp;: ils savent qu’ils vont en vendre, mais peut-être pas des wagons).
Mais que l’on se rassure, que ce soit le développeur (Core) ou l’éditeur (Eidos), ils ont plus d’un atout dans leur manche et Lara n’est plus (et ce, depuis un moment), le seul gros titre qu’ils soient capables de nous proposer. C’est une chance pour tout le monde, et l’avenir nous montrera de quelle façon la transition va se faire, particulièrement sur la PlayStation 2. Pour le PC, c’est une toute autre histoire et comme le soulignait un trio comique très connu malgré son nom qui soutenait le contraire, cela ne nous regarde pas...
L’histoire sans fin ?
L’écart va se creuser entre les fans et détracteurs de Lara Croft. De plus en plus. Le temps qui passe est responsable de cela, et personne n’y peut rien. D’un côté, les fans seront à chaque fois ravis de pouvoir s’essayer à un nouvel épisode, de l’autre les détracteurs vont se demander avec toujours plus de virulence comment un titre « qui est toujours pareil » peut continuer à avoir du succès, même si celui-ci, fatalement, s’émousse au moins un peu. La vie est faite d’incompréhensions et de désirs contraires, c’est comme ça...
Car c’est tout de même là que se trouve le cur du problème : Tomb Raider innove-t-il suffisamment, à chaque nouvel épisode, pour qu’il continue à mériter éloges et égards ? Il faut y jouer, et longtemps, pour le savoir et s’en rendre compte. Et ceux qui se donnent cette peine, ce sont les fans, pas les autres. Et s’ils y jouent, c’est qu’ils aiment ça, après tout, rien d’autre n’a vraiment d’importance. La boucle est bouclée, le serpent se mord la queue et le débat, au final, n’avance pas...
Que dire donc, à propos de ce nouvel épisode censé nous amener sur les traces de Lara Croft ? Eh bien, il nous mène dans le passé de la belle aventurière virtuelle, nous en apprenant davantage sur elle, bien sûr, mais aussi sur les personnages qui ont marqué sa vie et croisé son chemin. Car si on connaît Lara depuis bientôt cinq ans, il faut bien avouer que l’on n’en sait pas énormément sur elle, toutes les informations que l’on veut bien nous divulguer sont donc assurément les bienvenues. Les fans - toujours eux - apprécieront cela sans l’ombre d’un doute...
Always the same routine
Si le scénario de TR5, avec ses autres histoires indépendantes, fait dans l’original, on ne peut pas dire que le jeu soit fondamentalement différent de ce que l’on a déjà connu. Ce ne sera une surprise pour personne. Au niveau des commandes en tout cas, Lara se laisse manipuler exactement de la même façon qu’auparavant, ses mouvements inédits (comme marcher sur une corde) faisant figure de bien pauvres nouveautés dans la palette de possibilités de notre jolie héroïne. Lara peut ici s’amuser à fouiller des étagères ou des casiers, ce qui peut s’avérer indispensable afin de récupérer certains objets nécessaires à la résolution d’une énigme.
Le moteur 3D, que l’on nous dit retravaillé à chaque fois, ressemble bigrement à celui de TR4, si ce n’est qu’il semble, pour ce que l’on en a vu, un peu plus fluide (ce qui n’est certainement pas un mal). Les stages proposent des décors en intérieur ou en extérieur, comme toujours, et y vont de leur éternelle propension à se retrouver plongés dans le noir ou dans la pénombre (surtout pour les décors d’intérieur, évidemment), ce qui reste parfait pour l’ambiance, certes, mais aussi certainement pour s’abîmer les yeux. Mais il est vrai que je suis une petite nature de ce côté-là...
Bref, rien de neuf sous le soleil ludique donc, si ce n’est que je me prépare, déjà, à revivre de nouvelles et longues aventures en compagnie de notre belle aristocrate anglaise. Car s’il y a quelque chose que l’on ne peut pas retirer aux Tomb Raider, c’est leur exceptionnelle durée de vie. Ceux qui disent le contraire ne s’y sont jamais essayés...
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