Alors que la Game Convention de Leipzig ferme ses portes, l'équipe d'Eidos France a eu la gentillesse d'inviter le site de Captain Alban à une avant-première exclusive de Tomb Raider Underworld.

Encore merci à Tristan pour cette invitation.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mois d'août a été riche en nouvelles sur la prochaine aventure de Lara : nouvelle Lara officielle, nouveau niveau, nouvelle bande-annonce, une démo jouable présentée à la German Game Convention de Leipzig... Une chose est sûre, Lara Croft se bat sur tous les fronts, et elle le fait toujours avec autant de talent !

La démonstration

La présentation se déroule en deux parties : histoire de se mettre dans le bain, une démonstration préalable de la Thaïlande sur PS3 sera suivie du test de la Méditerranée. Premier Tomb Raider prévu spécialement pour la nouvelle génération de consoles, Underworld est développé simultanément sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC. Les trois versions sont donc exploitées séparément afin de maximiser les capacités de chaque système. Et, d'entrée de jeu, on peut observer de belles différences entre le jeu sur Xbox 360 et PS3, dont la version est effectivement plus riche, aux couleurs plus chaudes et plus vivantes. L'aliasing (terme graphique concernant l'effet d'escalier que l'on peut parfois observer sur certains screenshots pris sur Xbox 360) est aussi moins visible.

Tout commence donc par l'écran d'accueil animé, qui présente en filigrane des motifs familiers, semblables aux reliefs présents sur les dais de Tomb Raider Legend. Lorsque l'on commence une nouvelle partie, le jeu laisse le choix entre trois niveaux de difficulté. Pour commencer en douceur, on prendra le plus facile. Et c'est parti : direction la Thaïlande !

A la manière de Legend, un petit texte d'introduction présente le niveau : Natla dit qu'Avalon et l'Helheim nordique sont un seul et même endroit et que, sans Mjölnir (le Marteau de Thor), personne ne peut y accéder. Prologue assez complexe, même en connaissant la bande-annonce sur le bout des doigts. Comment Lara a-t-elle obtenu cette information ? Quel est le lien entre Natla et Avalon ? L'heure n'est pas aux conjectures : l'écran de chargement s'efface...

Depuis son yacht, Lara observe les environs, procédant à quelques étirements pendant que la caméra libre lui tourne autour. La première réflexion qui vient à l'esprit, c'est que ni les vignettes officielles récemment publiées, ni les captures vidéos prises off-screen à la Game Convention de Leipzig ne rendent justice à Tomb Raider Underworld. Oui, c'est beau. C'est même magique. Mais c'est aussi très grand, gigantesque même. Et complètement ouvert à l'exploration.

Après quelques tests des contrôles (coup de pied, grappin, visée manuelle, recentrage de la caméra sont autant de touches à connaître), elle plonge dans les eaux claires. Le système de nage a été révisé pour un mieux et, contrairement à ce que certaines vidéos de gameplay ont pu montrer, les mouvements sont on ne peut plus naturels. Guidée par la caméra, elle est dirigée grâce au stick analogique et, sans bouteilles de plongée, sa barre d'oxygène est évidemment limitée. Une ombre noire effleure notre héroïne qui ne profitera pas davantage des hauts fonds : elle se hisse sur une plate-forme toute proche, évitant ainsi les dents aiguisées d'un requin dérangé pendant sa sieste.

Sous l'eau ou sur la terre ferme, chaque mouvement de Lara provient du motion capture. Les animations, en elles-mêmes souples, fluides et surtout très détaillées, nécessitent parfois certains ajustements dans leur enchaînement, mais elles ajoutent effectivement au sentiment de réalisme : au repos ou en pleine action, Lara est vivante jusqu'au bout des ongles. L'escalade libre, à la TR6 en plus souple et surtout plus rapide, permet de sauter latéralement, vers le haut ou vers l'arrière. Lara peut bien sûr contourner les coins, s'étirer pour attraper une prise ou s'élancer si celle-ci est hors de portée.

Pour un joueur non averti, c'est ici que les choses se corsent : mais où va-t-on ? Sautant vers l'arrière, elle s'accroche à une toute petite corniche sur laquelle elle parvient à se hisser. Collée au mur, elle progresse lentement, jusqu'à ce que la caméra fasse un plan large. Après un instant d'hésitation, Lara s'élance vers une petite plate-forme et atterrit avec souplesse.

Le parcours continue dans les ruines de ce qui ressemble à un ancien temple hindou. Au moindre saut manqué, c'est la chute assurée et, dans le meilleur des cas, l'atterrissage dans les eaux claires infestées de requins. La prudence est donc de mise. Lara fonce à travers la végétation et l'écarte de ses bras quand un couinement se fait entendre. Et contrairement au chant des perroquets qui s'envolent sur le passage de la belle, ce bruit n'annonce rien de bon. Surgissant de nulle part, une forme beige claire s'élance vers le visage de Lara, aussi rapidement que ses huit pattes le lui permettent. Les mygales, de la taille d'un poing, sont aussi sournoises que discrètes. Lara se débarrasse de celle qui s'accroche à son visage et, d'un coup de pied, envoie voler la suivante qui frôle la caméra en passant. Elle peut bien sûr également utiliser ses pistolets ou écraser ces prédateurs qui explosent véritablement sous ses semelles. Sympathique. Et cathartique.

L'environnement est très riche, la végétation est dense sans être trop touffue, elle bouge au gré du vent et du passage de Lara et dissimule les trésors de façon très réaliste. Les trésors, de même que les objets liés au système de soin, se trouvent à l'intérieur de jarres ou de vases intégrés un peu partout dans le niveau. Contrairement à ce qui avait été affirmé dans l'un des derniers magazines, la vie de Lara ne se régénère pas d'elle-même. Quant aux trésors, ils sont accessibles dans l'inventaire et déverrouillent des bonus sur lesquels le secret est encore gardé.

En ce qui concerne les éventuelles corniches trop visibles, elles peuvent sembler évidentes dans les vidéos capturées sur écran lors de la GC mais dans le jeu en lui-même, elles sont bien moins claires et il arrive souvent que l'on veuille s'accrocher à une corniche qui n'en est pas une. Le sprint fait aussi son retour : d'une course rapide et puissante, Lara peut distancer ses ennemis rapidement et efficacement, au moins le temps de trouver un bon angle de tir.

En parlant d'ennemis, hormis les araignées et chauves-souris qui attendent évidemment le moment où Lara perd l'équilibre sur une poutre pour lui sauter dessus, notre héroïne se frotte aussi à d'énormes tigres dont les grondements profonds résonnent partout dans la jungle. Lorsque les félins déboulent, il revient au joueur de choisir entre la fuite et l'affrontement. Échapper aux prédateurs se révèle pourtant difficile étant donné leur agilité et leur rapidité : ils sont sur les talons de Lara où qu'elle aille.

Par ailleurs, les possibilités de combat sont nombreuses et amusantes. Tout d'abord Lara possède des grenades, des pistolets, des mini mitraillettes et des fléchettes anesthésiantes. Elle possède aussi une paire de bottes à la semelle solide, avec lesquelles elle peut flanquer une bonne raclée aux tigres qui s'approchent d'un peu trop près. A la manière de Legend, elle peut aussi déclencher le combat aérien - le fameux bullet time - pendant lequel elle peut porter un coup fatal à son ennemi.

La musique accompagne l'ambiance : paisible et très discrète lors de l'exploration, elle accélère et prend de l'ampleur lors des combats, puis se calme à nouveau lorsque le dernier ennemi s'effondre. Une autre façon de souligner l'action.

Débarrassée des ennemis, Lara reprend donc son ascension vers le temple hindou. Une autre animation, rappelant Prince of Persia, vient s'ajouter au panel des mouvements de la belle : Lara peut sauter d'un mur à l'autre pour prendre de la hauteur. Notez qu'il faut être rapide, mais pas trop, sinon Lara saute quand il n'y a plus besoin et s'écrase au sol.

La cour du temple est construite autour d'une gigantesque statue du dieu Shiva. Une cinématique démarre : Lara déchiffre les inscriptions en sanskrit védique, qui parlent de Bhogavati, l'Au-delà hindou, se référant sans doute à la capitale des Nagas, les hommes serpents mythiques...

Alors qu'elle referme sa caméra numérique, on aperçoit du coin de l'oeil une forme sombre glisser sur le visage de la statue. Trop gros pour une araignée, trop agile pour un tigre, l'animal a des allures de reptile mais disparaît trop vite dans l'ombre. La cour immense mériterait une exploration approfondie, mais la plate-forme en bois qui y mène semble bloquée. Il faudra donc la libérer, mais, histoire de ne pas gâcher tout le suspense, on s'arrêtera à cet endroit pour aujourd'hui...

Le jeu - Les questions-réponses