Chapitre 4
Laurent avait bien ciblé sa cible. Il savait
qu'Hellington allait se montrer coopératif. Il formula au vieux professeur ces
intentions et celui-ci lui répondait sur un ton qui décelait une petite tristesse.
Laurent sut maintenant qu'il avait du temps devant lui pour élaborer son plan.
***
Lara courait à en perdre son souffle. Quatre créatures
surhumaines se déplaçaient dans les airs à sa poursuite. Leur intention belliqueuse ne
faisait pas de doute à la jeune femme qui fuyait à la course et en sautant d'îles
en îles en suspension dans un azur sombre. Elle cherchait à chaque fois ses armes qui
s'évaporaient à chaque fois que les touchaient presque. Elle sembla perdre sa
raison quand une pression sur son épaule droite se fit. Elle se retourna de ce côté
pour apercevoir des yeux d'un vert glauque et des dents acérées formant un rictus
horrible. Elle cria.
- Hoo ! Lara. Dit doucement Rob. Nous sommes arrivés.
- Dé... solé ... Rob. Répondit Lara très lasse. Un mauvais rêve encore.
- Allez, miss. Nous sommes arrivés.
Lara s'étira et s'extirpa rapidement du siège. Elle sauta sur le sol et se
dirigea vers Winston qui patientait. Il jeta à Lara un regard incrédule qui tentait de
fuir ses yeux. Winston changea le ton de son regard pour le faire plus doux. La jeune
femme prit le verre d'eau apporter par le majordome et le but d'une traite.
- Vous allez bien miss, demanda Winston en cherchant les yeux de sa maîtresse.
- Oui, mon vieil ami, merci. Affirma Lara. Tu prépareras mon sac à dos comme
d'habitude Winston et tu le mettras sur mon lit. SVP.
- Vous allez quelque part Miss Lara.
- Je vais voir Hellington à Loxwood. J'ai une affaire à traiter avec lui. Tu
mettras aussi le Uzi aussi, Winston.
- Ah ! Fit Winston en sursautant.
- Ne crains rien, simple précaution. Le rassura Lara.
Puis elle gravi rapidement le perron et le seuil de la porte d'entrée pour se rendre
à sa piscine intérieur dans laquelle elle retrouverait réconfort et calme.
Winston la regarda partir avec une certaine amertume. Il était rare que sa maîtresse lui
cachât des choses. Mais il la connaissait bien. Tôt ou tard, elle viendrait lui en tenir
conseil. C'est pourquoi Winston n'en fit-il aucun cas. Il jeta un coup
d'oeil sur Rob qui entreposait l'hélicoptère et s'en alla préparer
les choses demander par Lara.
Lara venait de terminer sa quatrième longueur. Elle se reposait sur le bord de la piscine
tout en songeant à ce terrible rêve qu'elle eut durant son retour dans
l'hélicoptère. La jeune sortit d'un bond de l'eau, empoigna son peignoir
de bain et courut jusqu'à l'entrée du garage. Elle jeta un regard dans le
bâtiment à la recherche de ses objets qu'elle avait rapportés de l'île
grecque. Les trouvant pas du regard, elle se rendit jusqu'à Rob, lequel était
accroupit à nettoyer le dessous de l'hélicoptère à l'aide d'une
arrosoir. Elle alla dans le cockpit et, à son soulagement, elle les repéra à côté du
siège qu'elle occupât lors du retour. Elle les ramassa et sortie du cockpit et
adressa ces mots à Rob :
- Rob STP. Demanda Lara. Tu prépareras la jaguar et tu l'emmènes devant
l'escalier de la porte d'entrée.
- D'accord miss. S'empressa de dire Rob car, à ne pas en douter, il aimait bien
se joindre à Lara lors de ces sorties.
La jeune anglaise se mit à la recherche de Winston qu'elle trouva en train de
descendre l'escalier qui menait au second étage. Elle l'arrêta poliment pour
lui remettre les objets qu'elle tenait.
- Winston, tu me photocopies ces manuscrits avec le plus grand soin et vraiment avec le
plus grand soin. L'un de ces manuscrit date du premier siècle, tu comprends.
- J'ai bien appris avec votre père, miss Lara. La rassura-t-il. Je prendrais le
contenant spécial pour une meilleure précaution.
- Excellent, Winston. Dit-elle avec un large sourire. Tu m'étonneras toujours.
Elle laissa son majordome pour aller à sa chambre. Rendu dans celle-ci, elle eut comme un
léger frisson. Sans prendre de temps, elle s'orienta vers son coffre de sûreté
recouvert par une oeuvre de Monet : Londres, le Pont de Waterloo'. Elle
écarta le tableau et s'attaqua à la combinaison du coffre ; l'âge de la
mort de son père, premier chiffre ; l'année du couronnement de la reine ;
deuxième chiffre et pour finir, l'âge de la mort de la reine-vierge. Elle ouvrit
l'épaisse porte doucement. La dague y était toujours. Dès qu'elle toucha la
dague, d'horribles visions assaillirent sa pensée. Elle lutta pour ne pas tomber
dans une extrême angoisse. Elle y parvint en se remémorant les conseils sages de son
père : " Lorsque qu'une certaine relique éveille en toi des visions
terrifiantes. Exige une pensée de ta mère de la part de ta volonté. " Elle
fit cela et les visions s'effritèrent rapidement laissant place à image de sa
mère, celle qu'elle affectionnait particulièrement ; elle se retrouvait assise
sur un cheval avec sa mère, arpentant les terres boisées du Manoir Croft. Calmée par
cette vision maternelle, Lara apporta la dague jusqu'à fenêtre qu'elle ouvrit.
Et de toute ses forces, Lara projeta la dague le plus loin qu'elle put, vers le petit
boisé. Je la retrouverai à mon retour et j'aviserai de sons sort avec MacMillan.
Quand la dague disparut dans les herbes près du boisé, son coeur connu une immense
quiétude.
Lara jeta un dernier regard sur le lieu où la dague disparue et alla saisir le combiné
de téléphone sur la commode de sa chambre. Elle composa le numéro du professeur
Hellington. Il était 10 heure de l'avant-midi.
- Allô, fit une voix avec un léger trémolo dans le ton.
- Professeur Helligton. Ici Lara Croft.
- Ho ! Lara. Je suis heureux de t'entendre à nouveau.
- Moi de même professeur. J'arrive avec les trois manuscrit. Si cela vous intéresse
toujours. Mais j'ai surtout besoin de votre aide.
- Bien sûr Lara. Venez dès que vous le désirez.
- Je viens à peine d'arriver de Crète, mais je suis prête à vous voir.
J'arrive. Et elle raccrocha, non sans manifester un léger doute.
" Je sens un échange indésirable. " Pensa Lara. Elle se félicita
d'avoir effectué des photocopies de ces manuscrits.
Elle choisit une tenue légère pour cette visite. Des pantalons kaki et une pull-over de
laine de couleur vert pâle. Des bas de laines et ses souliers de marche concluaient la
panoplie vestimentaire choisie. Elle referma son coffre de sûreté et rabattit le
tableau. Se rendit à son grand lit à baldaquin pour y quérir son sac à dos. Vérifia
que tout y était comme elle le demanda. À cet instant, Winston entra avec un dossier.
- Voilà les manuscrit et les photocopies. Dit-il en les lui remettant.
- Parfait, Winston. Vous aurez droit à une semaine de congé bientôt c'est promis.
Répondit Lara.
- Je vois que vous allez un peu mieux miss. Mentionna Winston en lui tapotant
l'épaule.
- Oui Winston. Je me suis débarrassée de cette maudite dague.
- OH ! Je vois, compatit le vieux majordome. Vous avez bien fait. Je crois que votre
père l'aurait détruite Lara.
La jeune femme sursauta un peu. Quand Winston uti ;isait son prénom signifiait
beaucoup pour elle. Dans ce cas, elle voyait plus son père que son majordome. Et elle
tint compte du conseil. Lors de son retour elle soupèserait bien cet avis quand elle
reprendra cette dague. Elle plaça les manuscrits dans son sac et les copies dans son
pantalon et sous son pull. Elle descendit rapidement l'escalier et s'engouffra
dans la jaguar une fois à l'extérieur.
***
Rob stationna la jaguar devant l'entrée principale.
Lara descendit de la voiture et aperçut la voiture de Laurent garée à 25 mètres
environ. Elle trouva étrange qu'une automobile soit à cet endroit alors que la
prochaine résidence fut 130 mètres plus loin. Ce fait confirma ses doutes, l'homme
où les hommes qui s'intéressèrent aux manuscrits l'avait bien devancée ici.
Elle demanda donc à Rob de se montrer prudent, mais sans excès et ; les deux se
rendirent à la porte d'entrée. Lara frappa trois coups et entendit une réponse.
Lara et Rob se trouvèrent devant le professeur Hellington et celui-ci leur parurent très
las. La jeune anglaise voulut scruter la pièce mais se retint. Elle embrassa le vieil
homme sur les deux joues et présenta Rob à ce dernier. Le professeur les invita à
s'asseoir au salon. Rob choisit un fauteuil confortable tandis que Lara, parfois
spartiate, opta pour la chaise de bois qui ressemblait plus à un simple banc avec un
dossier. Lara mit le sac devant soi et en sortit les manuscrit qu'elle montra à
Hellington qui avait prit le divan comme siège. Celui-ci les yeux quelques peu inquiets
attrapa les documents maladroitement et ceux-ci chutèrent sur le plancher. Rob
s'empressa de les ramasser quand une voix se fit entendre.
- Laisser, jeta une derrière lui, c'est mon plaisir.
- Laurent tiens donc, lança Lara avec surprise. Tu t'es trouvé un nouveau patron.
- C'est de votre faute Miss Croft, si vous n'aviez pas tué Bartolli, je ne
n'aurais pas été au chômage. Répondit-il calmement.
- Pour qui vous travaillez maintenant. Ajouta la jeune anglaise.
- Oh ! Je ne répondrais pas à cette question et reculez je vous prie. Dit-il en
pointant son arme sur Rob.
- Je suis désolé Lara, mentionna Hellington à l'adresse de la jeune femme.
- N'en faîtes pas de cas, professeur. Je rattraperai bien ce salopard.
" BANG ". Fut la seule réponse obtenue et Rob gisait sur le sol la
poitrine ensanglantée. Lara se dressa d'un bond et accourra vers Rob qui se
lamentait très péniblement.
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